Ceci n’est pas une fiction

Publié le par Toma

 

 

On a tendance à avoir une suractivité après une séparation. On court à droite, à gauche, on va au ciné, on se retrouve à des soirées où l’on ne connaît personne, on se balade plus souvent, on fait du vélo, de la marche, on dessine non-stop…Au final, on trouve toujours quelques choses à faire (du yoyo jusqu’au sculptures en babibel). Même une fois rentré chez soi, on va lire, cuisiner, repasser, faire des trucs qu’on ferait jamais, voir qu’on a jamais fait. Le tout est qu’on s’occupe. Inconsciemment ou pas, on le fait. Mais arrivé la nuit, vous vous retrouvez seul. Et là, malgré votre suractivité, il ne vous reste pas grand-chose à faire. Même si vous décidez d’aller vous coucher, entre le moment où vous vous allongez et celui où vous vous endormez, vous avez le temps de sentir ce vide que vous fuyez. A ce moment vous vous rendez compte que vous le combattez. Toute la journée, votre suractivité vous permet de vous focaliser sur autre chose, mais il reste présent, malgré votre soirée entre potes, votre session console, ou autre… Il attend que vous l’aperceviez. Et là il vous rappelle sa présence. Pas un truc gros comme une maison. Juste un signe, comme lors d’un départ sur le quai d’une gare. Puis à un moment, vous ne trouvez plus grand-chose à faire. Vous avez épuisé votre quota de fuite. Après avoir lavé 15 fois la même couette, lu 22 fois e même article, fait 46 fois ce même jeu débile qui consiste à ne marcher que sur les carrés noirs de votre cuisine… et là vous vous rendez compte qu’il est bien là. Et qu’il va falloir faire avec. Que vous n’arriverez pas à l’apprivoiser et le mettre de côté, comme un gentil toutou à qui l’ont donne un nonos et qu’on accroche à un arbre.   Vous vous rendez compte qui va falloir le côtoyer. Et faire avec quand vous ouvrez les yeux le matin et les fermez le soir. Là vous irez un peu mieux. Un peu… jusqu'à la fois suivante.

Publié dans textes

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E
Désolé pour toi... :-(
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T
t'inquietes. ce qui devait etre fait à été fait. on se remet de ça à son rythme, c'est tout. je suis pas à l'article de la mort non plus. mais merci du soutien