Analyse de mon boulot photographique ?

Publié le par Toma

Comme beaucoup le savent, je me considère comme un dessinateur, puis après comme un photographe. Je vais essayer d’expliquer le pourquoi du comment. La photographie complète mon travail en dessin, parce que mon point faible en dessin, ce sont les paysages et les décors. Je travail plus le portrait ou le geste en dessin. Me demandez pas pourquoi (sûrement un profond traumatisme !!). Quoi qu’il en soit, vous observerez que la majorité de mes photos sont des décors (quand je dis que ça se complète) ou paysages urbains, campagnards, etc… Le truc marrant, c’est que je pousse le vice parce que sur mes photos, y a rarement des personnages, ou alors une seule personne. Je dois aimer la solitude et la détester aussi. Oui, j’aime les opposés et la contradiction. Bref, durant mon C.A.P photographe, un de mes profs m’a dit que mon travail était instinctivement le VIDE. Il voulait me faire comprendre par là que mes photos ne montrent rien, qu’il ne se passe rien, mais c’est justement ce qui est intéressant. J’y réfléchi toujours et j’avoue que oui. Je n’aime pas photographier  l’être humain, exception quelque fois de mes proches. Je trouve l’humanité sans grand intérêt photographique. La nature ne cherche pas à plaire. Je préfère découvrir des endroits. A un moment j’ai voulu commencer une série sur les gens proche de moi. Ben la pellicule a foiré. Donc je suis retourné à mon vide. En fait le vide me fascine. On y sent un malaise quand on s’y intéresse mais il nous fascine. Comme hypnotisé…Et on trouve la façon de retranscrire le lieu. Ce n’est pas une certitude, juste ma façon de travailler. Se balader marcher et passer au bon moment. On peut passer 10 fois au même endroit sans remarquer, puis un petit quelque chose attire l’œil. Je fonctionne de cette façon. Un jeu de ligne, une composition… ça peut apaiser l’œil et donné envie d’inscrire ça. C’est suivant l’inspiration puis la conjoncture. Comme pour le dessin. Une envie irrépressible de dessiner. Une idée qui arrive. Un déblocage dans votre tête. Ca fait « PLOP » et l’instant d’après vous avez votre crayon ou votre appareil photo en main. On peut passer de long moment aussi sans dessiner ni faire de photos. Votre « traversée du désert ». J’en ai eu une qui a durée des mois (4 ou 5). J’en avais perdu le sommeil et pas évident  de donner le change. Donc maintenant j’entretiens mes « inspirations ». Bouquins, musique, jeux vidéos, films… ça façonne ce que vous créé. Ne cherchez pas. Vous ne pouvez pas créer si vous n’avez pas un apport. Ca vient pas comme ça, touché par « la grâce de Dieu ». Laissez moi rire. On peut me reprocher d’être obnubiler par la musique (quand je vais chez quelqu’un, je m’approche de sa CDthèque ) ou par les films, mais je dois regarder, écouter, absorber, digérer, pour pouvoir recracher, sous une forme ou une autre.

 

Voila voila. Je constate sur ma relecture que j’ai débordé pour en arriver au processus de création en général. Je n’effacerai pas. C’est toujours un petit essai à faire.

 
Bonne journée à vous

 

 

 

Publié dans textes

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E
Très joli texte et très instructif qui plus est, j'aime toujours quand un créateur parle de ses créations! ça permet de confronter son point de vue à celui de l'artiste!
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